Des milliers d’écoliers privés d’éducation en raison de la crise des déplacés

Des milliers d’écoliers haïtiens restent privés de leur éducation en raison de la crise actuelle des déplacés. Plus d’un mois après la réouverture des classes le 11 septembre 2023, de nombreuses écoles restent occupées par des familles qui ont fui la violence du gang de Grand Ravine à Carrefour-Feuilles. Cette situation a suscité des inquiétudes croissantes et des critiques envers les autorités éducatives haïtiennes.

Les établissements scolaires, tels que Fritz Pierre-Louis et Anténor Firmin, sont actuellement utilisés comme abris provisoires pour les déplacés de Carrefour-Feuilles. En conséquence, des milliers d’écoliers attendent avec impatience de regagner leur salle de classe, tandis que leur droit à l’éducation est violé.

Kensone Délice, le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliens/normaliennes et éducateurs/éducatrices d’Haïti (UNNOEH), a exprimé son inquiétude quant à la gravité de la situation. Il exhorte les autorités éducatives à prendre des mesures immédiates pour permettre aux jeunes de retrouver l’ambiance scolaire dont ils ont besoin.

Cependant, il constate un manque de réactivité de la part des autorités concernées, déplorant le laxisme dans la gestion de cette question cruciale pour l’éducation des jeunes Haïtiens.

Angeline Cherfils, coordonnatrice à l’équité de genre de l’UNNOEH, appelle également les enseignants et les agents éducatifs du secteur public à contraindre les autorités éducatives à mettre en place une table de négociation. Cette table serait destinée à discuter des doléances relatives à une nouvelle grille salariale, à un ajustement de salaire, à une assurance de santé efficace, et à la création d’un fonds de garantie pour les enseignants des écoles publiques.

La crise des écoles haïtiennes et la situation des écoliers en attente de reprendre leurs cours demeurent des préoccupations majeures pour l’éducation en Haïti. Les autorités éducatives et les responsables du pays sont interpellés pour trouver des solutions rapides à ce problème qui affecte le droit à l’éducation de nombreux jeunes Haïtiens.

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